Colombie
L’histoire juive de la Colombie débute dès le XVIe siècle, des « conversos », Juifs d’Espagne et du Portugal convertis de force au catholicisme, fuient l’Inquisition et trouvent refuge dans les colonies espagnoles du Nouveau Monde, notamment à Carthagène et Santa Marta. Bien que contraints de cacher leur foi, plusieurs familles juives participent activement à la vie économique et sociale de la jeune colonie, souvent dans le commerce ou l’administration.
Ce n’est qu’au XIXe siècle, après l’indépendance de la Colombie, que les Juifs peuvent à nouveau pratiquer librement leur religion. Des petites vagues de Juifs en provenance de Curaçao et du Liban, puis d’Europe de l’Est, qui fuent les pogroms et l’antisémitisme arrivent dans le pays. Les années 1930 marquent un tournant, lorsque la montée du nazisme pousse de nombreuses familles allemandes à chercher asile en Colombie. Le pays, bien que réticent à accueillir trop d’immigrants juifs, devient un refuge temporaire ou définitif pour plusieurs centaines de personnes.
La communauté juive s’intègre rapidement dans la société notamment à Bogotá, Medellín et Cali. Elle développe une vie culturelle riche, avec une presse en yiddish et en espagnol, ainsi que des écoles, des institutions religieuses et des synagogues. Malgré sa petite taille, la communauté juive colombienne a su préserver son identité tout en s’intégrant pleinement dans la société.
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