Uruguay
L’histoire juive en Uruguay débute au XIXe siècle, avec l’arrivée de petits groupes de Juifs séfarades originaires du Maroc, puis de Juifs ashkénazes venant d’Europe de l’Est. Ces derniers fuient les persécutions, les pogroms et, plus tard, les régimes autoritaires. Dès les années 1920, Montevideo devient le centre d’une communauté juive en pleine croissance, marquée par la diversité culturelle et linguistique : on y parle yiddish, ladino, russe, polonais ou allemand, selon les origines.
Au fil du temps, la communauté s’organise autour d’écoles, de synagogues, de cercles culturels et de journaux en yiddish ou en espagnol. Dans les années 1930 et 1940, l’Uruguay, contrairement à d’autres pays de la région, adopte une politique migratoire relativement ouverte, permettant à de nombreux Juifs fuyant l’Allemagne nazie ou l’Europe centrale d’y trouver refuge, bien que cette hospitalité ait connu des limites, notamment après 1938.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’Uruguay devient l’un des pays d’Amérique latine où la vie juive reste vivace, dans un climat démocratique et relativement stable. La communauté juive uruguayenne, forte d’environ 30 000 personnes au milieu du XXe siècle, joue un rôle actif dans la société, dans les domaines du commerce, des professions libérales, des arts et de l’engagement politique.
Aujourd’hui, la communauté juive uruguayenne est plus réduite, du fait de l’émigration (notamment vers Israël ou les États-Unis) et de l’assimilation, mais elle reste dynamique. Des institutions comme le Centro Comunidad Israelita, l’école yavne, ou encore des synagogues actives continuent de faire vivre les traditions juives à Montevideo.
Découvrir l’Uruguay, c’est comprendre une histoire juive tissée dans la tranquillité d’un pays.
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